Resolution concerning the IHRA guidelines on antisemitism/Résolution concernant la définition de l’antisémitisme de l’AIMH
Dear members, please find below the CASCA IHRA resolution. The vote on this resolution will take place at the AGM held in Regina in May.
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RESOLUTION CONCERNING THE IHRA GUIDELINES ON ANTISEMITISM
That the Canadian Anthropology Society, whose discipline and whose membership are strongly opposed to all forms of discrimination based on “race,” nationality, class and gender, opposes the endorsement or implementation, in their present form, by governments, public bodies and academic associations in Canada, of eleven guidelines concerning antisemitism developed by the International Holocaust Remembrance Association. We recognize that the guidelines can, have and will be interpreted so as to equate the defence of Palestinian rights with antisemitism.
RATIONALE.
Members of CASCA may strongly agree with many of the guidelines defining antisemitism, such as Holocaust denial, blood libels, myths concerning a worldwide Jewish conspiracy, and calls for the extermination of Jews. However, some of the guidelines are ambiguous or contestable and appear to confuse opposition to Israeli government policies with antisemitism. In the United States the IHRA guidelines have been used to suppress the free speech of critics of Israel in general, and advocates of BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) on university and college campuses and elsewhere. In Canada, where the Federal Government, and the Provinces of Ontario and Alberta have endorsed the IHRA guidelines, there have been a few attempts to sanction or restrict the legitimate speech and actions of advocates of Palestinian rights. Even Professor Kenneth Stern of Bard College, a primary author of the guidelines, has deplored their “weaponization.”
Specifically one guideline indicates that it is antisemitic to deny “the Jewish people their right to self-determination, i.e by claiming that the existence of a State of Israel is a racist endeavor.” Many questions are begged. Must a right to “self-determination” exclude others who also claim indigenous rights to the same land? Is it antisemitic to claim that the State of Israel, as it stands now, is racist, given its current government and its settlement policies that defy international law? Another guideline states that it is antisemitic to implement double standards when criticizing Israel, so that the country is held to a standard that is not required of any other democratic nation. This guideline is inappropriate not only because other democratic nations are hardly immune from criticism, but also because Israel has historically and willingly occupied a position of unusual privilege among Western and Western aligned countries, not only by virtue of its cultural ties, but also because it was viewed, rightly or wrongly, as a deserving experiment that should be supported after the tragedy of the Holocaust or Shoah.
Professor Andrew Lyons (andrewpaullyons@gmail.com)
Professor Michael Asch (masch@uvic.ca)
Chères et chers membres, Vous trouverez ci-dessous la résolution de la CASCA sur l’AIMH. Le vote de cette résolution aura lieu à l’AGA qui se tiendra à Regina au mois de mai. — RÉSOLUTION CONCERNANT LA DÉFINITION DE L’ANTISÉMITISME DE L’AIMH Il est résolu que la Société canadienne d’anthropologie (CASCA), dont la discipline et les membres condamnent fermement toute forme de discrimination fondée sur la « race », la nationalité, la classe et le genre, s’oppose à l’approbation et à la mise en œuvre, dans leur forme actuelle, par les gouvernements, les organismes publics et les associations universitaires au Canada, des onze exemples de la définition de l’antisémitisme listés par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH). Nous reconnaissons que ces exemples peuvent être, ont été et seront interprétés comme un amalgame entre la défense des droits palestiniens et l’antisémitisme. RAISONNEMENT. Les membres de la CASCA peuvent adhérer sans réserve à plusieurs éléments de la définition de l’antisémitisme, tels que la négation de l’Holocauste, l’affirmation selon laquelle les Juifs pratiqueraient des sacrifices humains, le mythe d’un complot juif international et les appels à l’extermination des Juifs. Cependant, certains des exemples sont ambigus ou contestables et semblent faire l’amalgame entre opposition aux politiques gouvernementales d’Israël et antisémitisme. Aux États-Unis, la définition de l’AIMH a été utilisée pour réprimer la liberté d’expression des critiques d’Israël en général, ainsi que de partisans de boycottages, de désinvestissements et de sanctions économiques contre Israël sur les campus des universités et des collèges, entre autres. Au Canada, où le gouvernement fédéral et les provinces de l’Ontario et de l’Alberta ont adopté la définition de l’AIMH, on a observé quelques tentatives visant à sanctionner ou restreindre l’expression et les actions légitimes des défenseurs des droits palestiniens. Le professeur Kenneth Stern du Bard College, l’un des principaux auteurs de cette définition, a lui-même déploré son « instrumentalisation ». Plus précisément, l’un des exemples indique qu’il est antisémite de « [refuser le] droit à l’autodétermination des Juifs, en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste ». Cela soulève de nombreuses questions. Un droit à « l’autodétermination » doit-il exclure d’autres personnes qui réclament également des droits autochtones sur le même territoire? Est-il antisémite de déclarer que l’État d’Israël, tel qu’il existe aujourd’hui, est raciste au vu de son gouvernement actuel et de ses politiques de colonisation qui défient le droit international? Un autre exemple indique qu’il est antisémite d’appliquer deux poids deux mesures lorsqu’on critique l’État d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique. Cet exemple est inapproprié, non seulement car les autres États démocratiques ne sont pas vraiment épargnés par la critique, mais aussi car Israël a historiquement et volontairement occupé une place privilégiée inhabituelle parmi les pays occidentaux et les pays alignés avec l’Occident. Cela s’explique d’une part en vertu de ses liens culturels, mais aussi car Israël a été considéré, à tort ou à raison, comme une expérience légitime qui doit être soutenue après la tragédie de l’Holocauste ou de la Shoah. Professeur Andrew Lyons (andrewpaullyons@gmail.com) Professeur Michael Asch (masch@uvic.ca)
Chères et chers membres, Vous trouverez ci-dessous la résolution de la CASCA sur l’AIMH. Le vote de cette résolution aura lieu à l’AGA qui se tiendra à Regina au mois de mai. — RÉSOLUTION CONCERNANT LA DÉFINITION DE L’ANTISÉMITISME DE L’AIMH Il est résolu que la Société canadienne d’anthropologie (CASCA), dont la discipline et les membres condamnent fermement toute forme de discrimination fondée sur la « race », la nationalité, la classe et le genre, s’oppose à l’approbation et à la mise en œuvre, dans leur forme actuelle, par les gouvernements, les organismes publics et les associations universitaires au Canada, des onze exemples de la définition de l’antisémitisme listés par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH). Nous reconnaissons que ces exemples peuvent être, ont été et seront interprétés comme un amalgame entre la défense des droits palestiniens et l’antisémitisme. RAISONNEMENT. Les membres de la CASCA peuvent adhérer sans réserve à plusieurs éléments de la définition de l’antisémitisme, tels que la négation de l’Holocauste, l’affirmation selon laquelle les Juifs pratiqueraient des sacrifices humains, le mythe d’un complot juif international et les appels à l’extermination des Juifs. Cependant, certains des exemples sont ambigus ou contestables et semblent faire l’amalgame entre opposition aux politiques gouvernementales d’Israël et antisémitisme. Aux États-Unis, la définition de l’AIMH a été utilisée pour réprimer la liberté d’expression des critiques d’Israël en général, ainsi que de partisans de boycottages, de désinvestissements et de sanctions économiques contre Israël sur les campus des universités et des collèges, entre autres. Au Canada, où le gouvernement fédéral et les provinces de l’Ontario et de l’Alberta ont adopté la définition de l’AIMH, on a observé quelques tentatives visant à sanctionner ou restreindre l’expression et les actions légitimes des défenseurs des droits palestiniens. Le professeur Kenneth Stern du Bard College, l’un des principaux auteurs de cette définition, a lui-même déploré son « instrumentalisation ». Plus précisément, l’un des exemples indique qu’il est antisémite de « [refuser le] droit à l’autodétermination des Juifs, en affirmant par exemple que l’existence de l’État d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste ». Cela soulève de nombreuses questions. Un droit à « l’autodétermination » doit-il exclure d’autres personnes qui réclament également des droits autochtones sur le même territoire? Est-il antisémite de déclarer que l’État d’Israël, tel qu’il existe aujourd’hui, est raciste au vu de son gouvernement actuel et de ses politiques de colonisation qui défient le droit international? Un autre exemple indique qu’il est antisémite d’appliquer deux poids deux mesures lorsqu’on critique l’État d’Israël, à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique. Cet exemple est inapproprié, non seulement car les autres États démocratiques ne sont pas vraiment épargnés par la critique, mais aussi car Israël a historiquement et volontairement occupé une place privilégiée inhabituelle parmi les pays occidentaux et les pays alignés avec l’Occident. Cela s’explique d’une part en vertu de ses liens culturels, mais aussi car Israël a été considéré, à tort ou à raison, comme une expérience légitime qui doit être soutenue après la tragédie de l’Holocauste ou de la Shoah. Professeur Andrew Lyons (andrewpaullyons@gmail.com) Professeur Michael Asch (masch@uvic.ca)